Cormery in figures
History of Cormery
The identity of Cormery
L'Indre à Vélo
The Cormery Macaroon
Notre Ville
Sentiers pédestres
Visite de l'Abbaye
La Ville de Cormery présente dans son aspect actuel les traces d’un passé plus que millénaire et doit son existence et son développement à la fondation d’un établissement monastique (1) qui deviendra l’abbaye (2) Saint-Paul.
CONTEXTE – HISTORIQUE DE LA FONDATION DE L’ABBAYE
L’histoire de l’abbaye est étroitement liée à celle de Tours par l’intermédiaire de Saint-Martin, grand évangélisateur de la Gaule, évêque métropolitain de Tours (entre 371 et 397+), fondateur des premiers véritables monastères de la Gaule (Ligugé près de Poitiers, Marmoutier près de Tours). À sa mort, son tombeau devient un grand centre de pèlerinage européen.
Avec l’arrivée des carolingiens (752, couronnement de Pépin le Bref, puis 800, couronnement de Charlemagne, empereur), l’abbaye de Saint-Martin devient une des trois grandes abbayes royales avec Reims et Saint-Denis. C’est dans ce contexte que « Locus Cormarico » (a) est choisi parmi les possessions de Saint-Martin de Tours.
APERÇU DE L’HISTOIRE DE L’ABBAYE
En ce lieu, Ithier, grand chancelier (3) de Charlemagne(b) et abbé de Saint-Martin de Tours, fonde en 791 un établissement monastique. C’est une simple « cella » (4) (celle) sur un gué de l’Indre et qui réunit des domaines agricoles appartenant à la grande abbaye tourangelle. L’illustre érudit qu’est Alcuin d'York (c), le successeur d’Ithier à Tours de 796 à 804, aidé par son ami l’abbé Benoît d’Aniane (d) introduit en 800 à Cormery 20 moines (5) bénédictins venus du Languedoc.
Élève et successeur d’Alcuin, l’abbé Fridugise reconstruit les bâtiments d’Ithier (vers 830) parce qu’indignes d’un monastère bénédictin.
La ville se développe rapidement, étant devenue un gros marché sous Charles le Chauve.Les habitants sont de plus en plus nombreux .
L’abbaye fonde une filiale, Saint-Sauveur de Villeloin (au début du 9ème siècle). Elle va gouverner un complexe de 33 prieurés (6) dans 5 provinces (Normandie, Poitou, Champagne, Bourgogne, Bretagne).
En 853, endommagée par les Normands, réparée grosso-modo, protégée par les seigneurs de Nouâtre puis par les comtes d’Anjou dont ces derniers étaient vassaux, elle agrandit encore ses bâtiments, atteignant à peu près les dimensions actuelles. La consécration solennelle d’une église neuve eut lieu en 1054.
Le monastère se dote vers 1230 d’un superbe réfectoire gothique à 2 nefs, l’un des 5 qui subsistent en France, et de la porterie, l’un et l’autre toujours en place.
En 1271, l’ensemble Tauxigny, Truyes, Louans, Bossée, Bournan va pouvoir exercer toutes les prérogatives d’une seigneurie abbatiale (7).
L’Abbaye s’étend d’Esvres à Chambourg. Le bourg entouré de fossés et de murailles et de fortification porte le nom de Ville. Petit par sa population mais grande par son rayonnement, elle est peuplée de gens de justice, d’artisans et de commerçants. Les habitants profitent de la puissance de l’Abbaye.
La vétusté du chœur et du transept de l’église romane entraîne sous l’abbé Thibaud de Châlon leur remplacement par un ensemble gothique fort admiré, financé par tous les prieurés. Un château abbatial est aussi construit à Monchenin sur un domaine récemment acquis.
Durement éprouvée durant la guerre de 100 ans, occupée et dévastée en 1353 par une bande des Grandes Compagnies payée par les Anglais sous la conduite féroce de Basquin du Poncet, ses bâtiments mis à mal, ses campagnes ravagées, la ville incendiée, les habitants tués ou déportés, les moines réfugiés à Tours, l’abbaye a encore à subir en 1412 des exactions des Anglais qui occupent Beaulieu-lès-Loches.
Il faut 50 ans d’efforts à de très grands abbés pour réparer, reconstruire, ceindre la ville et le monastère de murailles, restaurer l’église abbatiale que la population a squattée, établir l’aumônerie et la maison du sacriste, etc.â